Entre partialité et silence sélectif : la CENCO peut-elle encore être médiatrice ?
La Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) a longtemps été considérée comme une force morale et un contre-pouvoir crédible dans un pays où les institutions souffrent d’un déficit chronique de confiance. Pourtant, aujourd’hui, à la lumière des faits, des contradictions et des silences volontaires, il est légitime d’affirmer qu’elle a perdu toute crédibilité pour prétendre à un rôle de médiateur national. En 2018 déjà, dans le cadre de sa mission d’observation électorale, la CENCO avait déployé 40 000 observateurs et autant de smartphones, dans une opération logistique lourde estimée à plusieurs millions de dollars. Mais jusqu’à ce jour, aucun audit, aucun rapport public, aucune transparence sur l’origine exacte de ces financements n’a été produit. Pis encore, alors que l’abbé Nsholé affirmait que ces smartphones venaient de partenaires divers, « y compris arabes », le camp de Moïse Katumbi — par la voix d’Olivier Kamitatu — a clairement laissé entendre qu’il s’agissait d’un don...